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Adieu Monsieur Béjart
Je viens d'apprendre le décès d'un homme que j 'admirais plus que tout, le grand chorégraphe Maurice Béjart.
C'est grâce à lui que j'ai appris à aimer le ballet et durant son long séjour de 27 années à Bruxelles, j'ai assisté à de nombreuses représentations de ses ballets.
Maurice Béjart était né à Marseille le 1er janvier 1927, mais la France n'appréciant pas ses idées d'avant-garde, il doit s'exiler et rejoint Bruxelles en 1960, où son "Sacre du Printemps" reçoit un accueil triomphal au Théâtre royal de la Monnaie. Un an plus tard, il y fonde les Ballets du XXème siècle et sa célèbre école de danse "MUDRA" qui accueille des futurs jeunes danseurs du monde entier.ses chorégraphies, montées à un rythme rapide dans la capitale belge avant de partir faire le tour du monde, rencontrent un vif succès. Parmi ses réalisations, figurent le "Boléro" (1960), la "IXème symphonie" de Beethoven (1964), "Roméo et Juliette" (1966), "Messe pour le temps présent" (1967) ou encore "Malraux" (1986).Mais à la suite d'un bras de fer avec le directeur du Théâtre royal de la Monnaie, Gérard Mortier, Maurice Béjart poursuit son aventure en Suisse en 1987 avec sa troupe, rebaptisée le Béjart Ballet Lausanne, puis avec le Rudra Béjart Ballet (1992), qui dispense une formation de danseur sur deux ans. Il a ouvert également une école à Dakar et à Bruxelles. Il imagine des créations ambitieuses, frôlant la démesure, comme "Ring um den Ring" (1990) d'après Wagner, ou "MutationX" (1998). Plus récemment, on lui doit aussi "Mère Teresa et les enfants du monde" (2002), "Ciao Federico" (Fellini, en 2003), "Zarathoustra" (2006).
J'ai eu l'immense bonheur de rencontrer cet homme d'exception par deux fois,par le plus pur des hasards dans les rues de Bruxelles et lui dire toute mon admiration. Une fois, il était en compagnie de Jorge Donn (à mon avis un des plus grands danseurs du monde et quel beauté !!!!, malheureusement trop tôt disparu en 1992 à l'âge
45 ans du sida)
Lorsqu'il vous regardait avec ses beaux yeux " de chat", vous vous sentiez pénétré jusqu'à l'âme. Il était la simplicité et la sincérité faites homme.
Je viens d'apprendre aux infos qu'avant de mourir, il avait émis le désir d'obtenir la nationalité belge et que ces cendres soient répandues sur la plage d'Ostende. Quel honneur pour nous.
Lorsque je me promènerai au bord de la mer du nord j'aurais maintenant un douce pensée pour vous qui m'avez tant apporté et le souffle du vent sera comme une caresse de votre part.
Merci Monsieur, Maître, comme vous appelaient vos élèves, vous aurez toujours un place spéciale dans mon coeur.
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Commentaires
11brodeuse débordéeJeudi 20 Décembre 2012 à 23:45Répondre10ZenanaJeudi 20 Décembre 2012 à 23:459Marie 87Jeudi 20 Décembre 2012 à 23:45
Messe pour le temps présent" reste pour moi un immense souvenir
Adieu Monsieur vous nous manqyez déjà8MissParkerJeudi 20 Décembre 2012 à 23:45C'est un "grand " homme qui vient de nous quitter. je l'admirais aussi beaucoup.
Jacqueline
JE pense que ces pensées sont partagées par beaucoup aujourd'hui.
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